Je viens de sauter.

C’est vraiment l’impression que j’ai eue en cliquant sur le bouton “confirmer”. J’ai eu le sentiment de sauter dans le vide en plaçant ma confiance dans l’Univers qu’un pont apparaîtra. Depuis, tout s’accélère, se mélange, se combine avec sens et surprise.

Par où commencer? Je vous livre les pièces du puzzle dans le désordre: l’intention, l’autorisation, l’éclaireur, les clins d’oeil, les effets de miroir, le défi, le mentorat.

Une intention affirmée et réaffirmée guide mes pas au quotidien: suivre le chemin de la joie. Cette intention est passablement à contre-courant de la pensée dominante qui veut qu’on trime, que l’effort soit seul porteur de valeur, et que la joie constitue la ligne d’arrivée et certainement pas le point de départ. Pourtant, je sens que c’est juste. La joie est non seulement mon chemin, mais fait partie intégrante de ma mission. Expérimenter la joie et inspirer les autres à l’expérimenter et rayonner.

Quand on passe vite dessus, on pense que c’est bien simple et la belle vie de faire de la joie sa priorité. Et si mon entourage me renvoie la croyance que je peux m’offrir ce luxe parce que mon mari travaille et les factures sont payées, ce n’est pas un hasard. Il s’agit simplement du reflet d’une croyance qui agonise en moi. Elle s’accroche avec force à la vie, sentant que ses jours sont comptés. Parce qu’une autre part de moi a intimement confiance en le soutien indéfectible de la Vie. Une part de moi sait que le pont apparaîtra, pour peu que j’ose sauter. Et que c’est le fait même d’attendre qu’il apparaisse pour oser sauter qui empêche sa manifestation.

Donc, contrairement à l’impression première, l’intention de la joie ressemble plus à un défi qu’à une partie de pêche. Un défi qui m’incite à affirmer mes convictions, prendre ma place, être authentique et intègre pas juste entre moi et Moi, aussi entre moi et le monde. Un défi qui me demande de m’ouvrir à tous les possibles, de nourrir ma foi autant que ma joie. Je me sens comme un bateau dans la tempête qui se fait balloter et bousculer, et pourtant sait au plus profond de lui-même qu’il a tout pour rester à flot et que rien ne peut le faire chavirer.

Je sens le manteau de la pionnière sur mes épaules. Il est cousu de fils de lumière et laisse une trainée scintillante sur son passage. Il attire et il dérange. Sa lumière éclaire des croyances limitantes et inconscientes qui préfèrent rester dans l’ombre. Certaines personnes sont prêtes à recevoir son message et sentent une paix les envahir à son contact. Pour les autres, c’est plutôt une montée aux barricades pour sauver l’ordre établi. Et l’ordre des choses, c’est de faire (si possible avec effort et résignation) pour avoir (un peu plus de richesse matérielle) et finalement être (dans un futur lointain et hypothétique) heureux et libre. Alors forcément, quand ils me voient passer avec mon intention d’être en joie comme condition préalable aux faire et avoir de ma vie, ces personnes se sentent menacées. Parce qu’imaginez un instant que ça marche. Imaginez que le chemin de la joie débouche sur le paradis sans passer par l’enfer ni le purgatoire. C’est la philosophie chrétienne toute entière qui est remise en question. Et ça, pas question!

Mon mental se débat comme un beau diable pour résister à la fluidité du chemin de la joie. Il me met des bâtons dans les roues pour essayer de me freiner, me faire vaciller, me déstabiliser. Mais c’est comme une bagarre: il faut être deux, sinon il n’y a pas de bagarre possible. Et moi, en ce moment, au lieu d’entrer dans la bagarre je danse et j’esquive avec presqu’autant d’aisance que Neo dans Matrix. Alors l’Univers me témoigne son soutien sous forme de clins d’oeil. Une carte d’oracle qui met en avant la Déesse de l’Unité. Une Yoga Night pleine et même débordante. Une séance de coaching éblouissante de puissance.

Ce n’est pas à chaque instant de ma vie que je ressens cette stabilité fluide et inébranlable. Aussi solide que le roc. Aussi souple que le roseau. En ce moment oui, et je savoure! Je profite, j’emmagasine pour les périodes de doute futures, je m’y prélasse, je prends note. Et je remercie.

En m’autorisant à être moi et suivre le chemin de la joie, j’autorise les autres à être eux avec splendeur et confiance. Je suis honorée de cette opportunité. Je la saisis et je vole. Je vole dans le ciel immense des infinies possibilités. Je m’ouvre à toutes celles qui viennent soutenir ma joie et m’assister dans ma mission: aider les femmes à rayonner. J’assume mon rôle de mentor auprès de mes enfants et de toutes les personnes qui croisent ma route. J’accepte les creux et les vagues. J’accueille ma lumière et mes ombres. Je m’engage au quotidien envers moi, mes valeurs, mes convictions, mon épanouissement. Et je donne tout: mon authenticité, ma bienveillance, ma joie.

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