Après le mois de mars passé en mode “prendre le temps et savourer l’instant”, je suis repartie en mode tourbillon… A tel point que l’envie qui m’habite quotidiennement d’écrire n’a pas trouvé le chemin de la concrétisation pendant tout le mois d’avril!

J’accepte de ne pas m’être donné les moyens de “poser sur papier” (est-ce que cette expression est vouée à disparaître?) les prises de conscience et ressentis qui ont suivi mon retour d’Australie et en prends la mesure.

Ce matin, au début de ma promenade méditative, “Je m’ouvre à tous les possibles” s’est présenté à moi, très vite remplacé par “Et si je m’ouvrais à tous les possibles?”. Et là, explosion! C’est comme une bouteille de champagne secouée allègrement qui explose: puissant et joyeux.

Et si je m’ouvrais à tous les possibles?

Avant de continuer ta lecture, je t’invite à ressentir la différence magistrale entre la version affirmative et la version interrogative. Goûte, apprécie, intègre.

J’accepte de ne pas m’être donné les moyens. Waow! Comme c’est vrai. Je n’avais aucune idée de la portée de ces quelques mots avant de les voir surgir sur mon écran il y a une minute.

“Et si je m’ouvrais à tous les possibles?” a commencé par souligner une fois de plus à quel point je suis mon seul obstacle. Je viens de passer 3 jours au GoodFestival Lausanne avec une intention simple: être 100% moi, parce que c’est alors que je suis la plus puissante et inspirante. Au fil du GoodFestival, j’ai senti à quel point ma puissance ne demandait qu’une seule chose pour déplacer des montagnes: que je la reconnaisse.

Mais c’est effrayant de se reconnaître puissante. Et si on ne m’aimait pas quand j’ose être dans ma puissance? Depuis ce matin, la Vie me tend gracieusement des perches pour oser rayonner, briller, illuminer le monde. A mon rythme, en prenant soin que je puisse la suivre. Toujours avec un pas d’avance sur moi. En m’attirant gentiment au-delà de ma zone de confort. Bien au-delà!

J’ai déjà ressenti ce processus avec les salles de yoga. C’est un peu le jeu du Petit Poucet sur un escalier. La Vie me laisse des signes que je suis, en croyant chaque fois que c’est l’arrivée. Les cours de yoga sont pleins, il est temps de trouver une salle pour grandir. Une salle se présente. Non, elle est trop petite. Une autre salle se présente. Oui, elle me plaît et surtout elle débride ma créativité entrepreneuriale. Je signe, je publie l’info, je fais la promotion du nouveau lieu et des nouveaux cours. Et puis non, la salle m’est finalement refusée car destinée exclusivement à un usage de bureau. Pourquoi ce revirement de situation? Je suis sûre d’avoir suivi les signes!

Je crois chaque fois que c’est l’arrivée alors qu’il ne s’agit en fait que d’une astuce pour me faire gravir une marche et avancer pas à pas vers le sommet. Je n’ai même pas besoin de vivre la concrétisation de la marche: son intégration énergique me suffit. Actuellement, j’en suis à une marche qui me paraît être la plus haute que je puisse supporter aujourd’hui, avec création d’une nouvelle entreprise et d’un centre, le tout bien plus ambitieux que dans la version précédente. Mais combien de temps est-ce que ce sera le sommet?

Avancer de marche en marche, le vent des infinies possibilités soulevant mes cheveux, m’offre un cadeau inestimable: un certain détachement du résultat. Tu as déjà entendu dire que dans tout objectif, le chemin est plus précieux que le but. Je ne suis pas une sainte, je n’arrive pas toujours à m’abstraire du désir de résultat ou de la déception lorsqu’il ne ressemble pas à ce que j’avais imaginé. Mais j’y parviens de plus en plus. Cet état d’acceptation diffuse sa sérénité et sa joie en moi. Et me ramène à l’instant présent.

Savourer la marche. Pas après pas. M’émerveiller de tout ce que la Vie me présente. Ouvrir les bras au vent et me laisser traverser par les infinies possibilités.

Et si tu t’ouvrais à tous les possibles?

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