J’ai longtemps entendu parler de persévérance, d’effort. Dans le genre: “il faut souffrir pour être belle”. Il y avait toujours la notion de douleur, de difficulté à surmonter. Une énergie grise, sombre, lourde.
Depuis longtemps aussi, j’ai l’intuition que le dur labeur n’est pas la seule voie vers la réussite. Et que ce n’est pas ma voie.
Mais en même temps, la société, telle que je la perçois du moins, véhicule fortement ces croyances: “il faut suer pour y arriver”, “on n’a rien sans rien”, “les choses ne tombent pas toutes cuites dans l’assiette”. Toujours cette idée que l’effort est le passage obligé, que le plaisir qui n’est pas précédé par l’effort n’a pas de valeur. Et comme je n’ai jamais réussi à entrer dans ce moule, j’ai cru que je n’avais aucune volonté, pas de persévérance.
La petite voix à l’intérieur de moi continuait de dire: “Mais non! La force, la volonté, se faire violence: ce n’est pas la seule voie!” Il y a quelques années, je me suis formée pour enseigner le Kundalini Yoga. Et me revoilà confrontée à mes “faiblesses”. Tout le monde pousse dur, force, martèle. Et moi je me cabre, tel le cheval qui freine devant l’obstacle. On me renvoie l’image (sous forme verbale tout à fait claire) que ce sont mes résistances qui m’empêchent d’avancer, que je ne veux pas aller au fond de choses, que j’ai peur, et autres remarques peu porteuses…
Je termine la formation (comme quoi, je suis bien dotée d’un minimum de volonté et persévérance…), mais j’en garde un souvenir doux-amer: plein de très belles choses, pourtant souvent parsemées de cette énergie dure et violente.
Il y a quelques jours, mon intuition d’une voie plus douce et joyeuse a été confirmée et soutenue, lors d’un séminaire d’AFICEA avec Marcelle della Faille sur l’amour, l’argent et l’abondance. Deux jours pendant lesquels la joie, l’enthousiasme et le plaisir s’affirment comme les moteurs de la réussite, les conditions sine qua non.
Quelle paix dans le coeur! Quelle joie dans mes cellules!
Je n’ai pas découvert le chemin de la joie pendant ce séminaire. Je le vis depuis plusieurs mois de manière active et intense, avec comme objectif quotidien de rayonner la joie en moi et autour de moi. C’est plutôt comme si le séminaire avait permis au puzzle de se construire. Toutes les pièces voletaient autour de moi, les compréhensions, les croyances, les intuitions, les expériences. Et là, elles se mettent ensemble pour faire émerger une image cohérente.
Le chemin de la joie est celui que je choisis et décide de suivre, aujourd’hui et pour toujours.