J’ai 2 fils adolescents. S’ils étaient libres de vivre leur vie sans parents sur le dos, ils passeraient le plus clair de leur temps sur des jeux vidéos FPS. FPS? First Person Shooter. Autrement dit, des jeux où le but est de combattre, tuer, dominer, des jeux où l’autre est ennemi, opposant, séparé.
Et moi je rêve d’unité, d’alliance, d’entraide…
Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais pas réalisé à quel point nous sommes stéréotypés, mes fils et moi, dans nos rôles masculins et féminins.
Pour une femme, la connexion est toujours importante. Le soutien à l’autre, l’empathie, la bienveillance sont tellement intrinsèques à notre fonctionnement qu’une tension certaine peut s’immiscer entre l’ambition personnelle et le besoin d’être perçue (et se percevoir) comme une personne dévouée.
Le monde du travail a longtemps été le bastion des hommes. Pas que les femmes se doraient la pilule pendant que les hommes trimaient, on est bien d’accord. Mais tout le monde sait que le travail domestique n’est pas reconnu comme travail…
L’homme a donc crée les codes qui régissent le monde professionnel à son image: un monde de compétition, de séparation, d’opposition qui se résume trop souvent à “je gagne, tu perds”. Les femmes entrent depuis quelques dizaines d’années dans cet univers, mais les statistiques restent sans appel: si une bonne moitié des diplômes universitaires et autres doctorats sont décernés à des femmes, rares sont celles qui ensuite atteignent le sommet du pouvoir économique ou politique. Une étude publiée en 2014 fait état de 12.9% de femmes dans les comités directeurs, avec une analyse plus fine particulièrement pertinente. Lorsqu’on décortique le “top management” en 4 secteurs, on s’aperçoit qu’il y a moins de 4 femmes pour 100 CEO (sic!) et que leur nombre augmente à mesure qu’on s’éloigne des zones d’influence et d’opportunités d’avancement maximales. En gros, les femmes occupent plus des rôles de supervision que de décision.
Comment avancer alors? Comment faire évoluer les croyances, les mentalités et la société vers un monde win-win – pas comme argument marketing, comme véritable art de vivre? Un monde qui croit en la force de l’unité plutôt que la guerre?
Un premier pas est la conscience. C’est toujours le premier pas. Conscience que le monde peut être perçu autrement que comme une arène. Conscience que la connexion peut être un chemin noble vers la réussite. Conscience que la vision dominante d’un monde où il n’y a pas assez et qu’il faut donc tirer la couverture à soi – cette vision n’est peut-être pas le reflet de la réalité. Conscience que ce que nous traduisons aujourd’hui par un sentiment d’imposteur peut être l’expression d’une recherche de partager le pouvoir, les privilèges ou le crédit d’un succès d’une manière encore non reconnue. Conscience que la connexion peut être plus enrichissante que la compétition. Pour tout le monde.
Chaque jour, je me nourris de lecture, partages, réflexions pour grandir en conscience et en leadership. Chaque jour, j’accompagne d’autres femmes à devenir des leaders conscientes, authentiques et puissants. Chaque jour, j’inspire les femmes à briller de toute leur valeur, à oser l’ambition et la réussite. Chaque jour, je contribue à créer un monde meilleur selon mes critères. Et vous? Quelle est votre manière? En quoi croyez-vous? Comment incarnez-vous vos valeurs?